Fabien JACQUETTON Aucun commentaire

EuropeChaque mois, des experts IPERIA nous font découvrir leur métier. Leurs missions, leur quotidien professionnel, les grandes réussites du service ou encore les compétences qu’ils mobilisent pour œuvrer, eux aussi, à la professionnalisation du secteur des particuliers employeurs et de l’emploi à domicile. Parce que cet enjeu résonne au-delà des frontières françaises, IPERIA s’est engagé en Europe depuis une dizaine d’années à travers la coordination de plusieurs projets notamment. Gloria Ortiz, responsable du service projets et partenariats européens, nous ouvre les portes de son univers empreint de « Hello », « Hola » et de « Ciao » à quelques jours de la Journée de l’Europe, qui se tient le 9 mai. Découverte.

Qu’est-ce que le service « Projets et partenariats européens » ? Quelles sont ses missions ?

La mission principale du service, composé d’Elena (ndlr : Elena Diordieva, chargée de projets européens) et moi-même, c’est le montage et la conduite de projets européens. En tant que coordinateur des projets la plupart du temps, nous sommes garants de leur bonne tenue. S’il y a des soucis, il faut savoir rebondir, réagir, trouver des solutions.

En parallèle, il y a toute une partie partenariat. Il s’agit de cultiver notre réseau, de maintenir le contact avec nos partenaires et les acteurs européens. Nous nous attachons à montrer qu’IPERIA œuvre à la professionnalisation du secteur en France, mais que c’est un enjeu partagé au niveau européen. Nous sommes en quête de modalités jamais explorées, de nouvelles opportunités telles que le Fonds Asile, Migration et Intégration (FAMI) ou encore le Fonds Social Européen (FSE). En 2020, l’appel aux fonds européens lancé par Hélène Blacher, notre collègue chargée de partenariats et projets collaboratifs, a permis de soutenir le départ en formation de plus de 10 000 professionnels du secteur et le renforcement des compétences langagières de 2 000 salariés du particulier employeur originaires de pays tiers hors UE.

Ce travail partenarial sert à nourrir les projets en cours et futurs au sein d’IPERIA. Il permet aux collaborateurs d’échanger avec des pairs en UE. Le contexte est différent, mais c’est enrichissant de voir comment cela se passe ailleurs. Au final, on constate souvent que le modèle français est plus avancé que dans d’autres pays grâce à un cadre législatif consolidé et au soutien financier de l’état, notamment via des crédits d’impôt. Les métiers existent et les compétences sont plus ou moins les mêmes. Les enjeux de professionnalisation sont donc assez similaires. Ces projets européens alimentent nos réflexions, nourrissent les travaux déjà en cours. Par exemple, pour les micro-qualifications, l’une des 12 actions de la nouvelle stratégie européenne en matière de compétences, on peut faire un lien avec la nouvelle certification de niveau II sur laquelle planche IPERIA pour la France. Cela nous donne des libertés pour tester de nouvelles approches, des méthodes inédites en France.

Enfin, nous effectuons une veille régulière sur les avancées en UE, les appels à projets, les appels à contributions, notamment l’appel à projets Erasmus+ une fois par an. L’essence de notre métier, c’est de saisir les opportunités qui se présentent. La Commission européenne a exposé l’an dernier la stratégie européenne en matière de compétences en faveur de la compétitivité durable, de l’équité sociale et de la résilience. Elle a également lancé une consultation sur les micro-qualifications, à laquelle nous avons répondu avec une contribution autour de la VAE par bloc, préparée avec le service relations institutionnelles et le service certification.

 

Quelles sont les compétences nécessaires pour travailler au sein du service ?

La compétence clé au cœur de notre métier, c’est assurément la conduite de projet. Avec des subtilités par rapport à des projets courts qui permettent de préparer des rétroplannings sur une période limitée. Ici, il faut travailler sur deux ou trois ans, avec les changements d’entités, d’intervenants, de collaborateurs que cela implique. Administrativement aussi, les choses peuvent évoluer sur une telle période. C’est une course de fond et il faut être préparé. La maîtrise de langues étrangères est aussi fondamentale, surtout l’anglais car c’est la langue de travail en UE. Il faut, par ailleurs, être organisé pour toute la coordination, faire preuve de flexibilité et de capacité d’adaptation. J’aime à dire que le dossier de candidature d’un projet est notre « bible », mais il y a parfois des éléments qu’on ne peut pas prévoir. L’approche multiculturelle est une dimension à ne pas négliger.

 

Quelles sont vos fiertés ? vos réussites ?

Concrètement, il y en a deux. D’abord, la satisfaction de voir Carer+ sélectionné dans le top 25 des projets les plus influents en matière de nouvelles technologies et de vieillissement actif par la Commission Européenne. Plusieurs collaborateurs se sont succédé à la coordination de ce projet ; un travail de qualité a été mené et les résultats ont été au-delà des attentes. Carer+ est souvent cité en exemple par des partenaires, des acteurs européens. C’est vraiment une fierté d’y avoir contribué.

Par ailleurs, l’une des plus belles réussites récentes c’est PRODOME. En Italie et en Espagne, 12% des personnes ont trouvé un emploi tout de suite après la formation « employé familial ». Permettre à toutes ces personnes d’améliorer leurs perspectives professionnelles, de monter en compétences et de trouver un emploi, c’est au cœur de notre mission.

Avec Elena (ndlr : Elena Diordieva, chargée de projets européens), nous nous réjouissons également de la dynamique partenariale. Grâce à la réussite des projets, on retrouve des partenaires sur d’autres projets, IPERIA se fait inviter, etc. C’est la reconnaissance de notre qualité et de notre expertise sur les projets.