Fabien JACQUETTON Aucun commentaire

Qui est mieux placé que la branche et ses partenaires pour expliquer ce qu’est le secteur des particuliers employeurs et de l’emploi à domicile, ce qu’on peut y faire, et accompagner les (futurs) salariés ? C’est de ce précepte qu’est né le Conseil en Orientation et Evolution Professionnelle Sectoriel (COEPS) en 2023. Cet outil, dont nous assurons le déploiement, offre la possibilité de tracer son parcours de manière individualisée, de soutenir la professionnalisation des assistants maternels, gardes d’enfants, assistants de vie et employés familiaux, afin de répondre aux enjeux du secteur. Un an après son lancement, où en est-on ?


 

Un dispositif innovant pour manager les compétences

2024 marque trois décennies de création et de consolidation de dispositifs spécifiques innovants en matière de professionnalisation dans le secteur des particuliers employeurs et de l’emploi à domicile. Nous avons capitalisé une connaissance fine et riche des parcours professionnels et des besoins, acquise depuis 1994, pour créer le Conseil en Orientation et Evolution Professionnelle Sectoriel (COEPS), un outil de la branche du secteur des particuliers employeurs et de l’emploi à domicile dont la mission opérationnelle nous a été confiée. « Le COEPS marque un nouveau virage dans la façon de manager les compétences, afin d’attirer et fidéliser de futurs candidats » précise Nadège Turco, Directrice déléguée d’IPERIA.

Pour rappel, 800 000 emplois sont à pourvoir dans notre secteur d’ici 2030. Alors oui, relever ce défi de l’emploi ne peut se faire sans s’ouvrir à de nouveaux publics et fidéliser ses actuels salariés. Pour cela, le COEPS mise sur l’individualisation des parcours « afin de faire se rencontrer l’offre et la demande autour d’un axe central : la compétence » poursuit Nadège Turco.

 

Un public hétérogène

Effectivement, cet échange direct et gratuit, personnalisé, adapté à chacun, au plus près des attentes des (futurs) salariés, est une opportunité de valoriser ses compétences que 1 300 personnes ont d’ores et déjà saisie.

Qui sont-ils ? Il s’agit de travailleurs du secteur qui ont envie d’évoluer, attirés par une mobilité intersectorielle, l’envie de se spécialiser, de monter en compétence ou de mettre à jour leurs connaissances. Ce sont aussi des personnes qui ne sont pas encore dans le secteur mais envisagent de l’intégrer dans le cadre d’une reconversion. Le COEPS est également sollicité par des demandeurs d’emploi. Il n’y a pas de profil type, et c’est ce qui fait la richesse du service proposé, comme le confirme Anthony Terme , Responsable de la plateforme téléphonique IPERIA, en charge du déploiement de cet accompagnement : « Le COEPS, c’est avant tout la volonté de pouvoir conseiller tout le monde, quel que soit le profil, afin de fidéliser les salariés déjà en poste dans notre secteur ou de promouvoir l’attractivité du secteur auprès des (futurs) salariés ».

Certains ont éprouvé l’outil COEPS lors de l’expérimentation REVA pour la refonte de la VAE. La VAE qui, dans sa nouvelle forme, se prête parfaitement à la mise en application du COEPS : un conseil au plus près, pour constituer son dossier, préparer son oral, etc. D’autres ont bénéficié de ce conseil gratuit dans le cadre du LabMigration, qui favorise l’intégration des personnes migrantes par la formation et la certification. Et, bientôt, le COEPS sera accessible aux candidats à l’alternance.

 

Derrière l’outil, une dimension humaine

Le COEPS, c’est avant tout des bénéficiaires : des gens véritablement accompagnés, qui évoluent et tracent leur trajectoire. Les retours d’expérience font état de personnes « satisfaites du dispositif et du service », constate Anthony Terme, qui détaille les divers types d’échanges qu’ils ont avec leur conseiller : « Nous les accompagnons dans leur souhait de changer de secteur et sur les modalités et démarches à suivre pour le faire dans les meilleures conditions, selon leur profil. Le COEPS met également en valeur les compétences acquises par le passé et dans d’autres secteurs pour les valoriser, car s’intégrer dans l’emploi à domicile, ce n’est pas repartir de zéro ». En s’adressant à tous les publics, le COEPS « est le point d’entrée mais également le trait d’union entre le statut de futur salarié et celui de salarié du secteur » ajoute le Responsable de la plateforme téléphonique.

1 300 personnes incarnent donc cet accompagnement. Parmi elles, il y a Valérie, Ketty, Nadjet, Christophe, Sileseme, Marie-Hélène, Fanny. Tous ont une histoire et des aptitudes différentes à faire valoir, des raisons qui leur sont propres d’intégrer le secteur ou d’y évoluer : des circonstances familiales, la rencontre avec un conseiller lors d’une recherche d’emploi, une envie d’enrichir ses compétences face aux attentes des familles qui évoluent, au sens qu’ils veulent donner à leur vie professionnelle. Ils sont assistants de vie, assistants maternels, gardes d’enfants, employés familiaux : ce sont des (futurs) salariés exerçant un de ces métiers clés qui composent un secteur regroupant 1,3 million de salariés qui accompagnent 3,3 millions de particuliers employeurs.

Cet accompagnement « très proche du candidat » comme l’exprime Fanny, est sécurisant pour les (futurs) salariés : « Je suis sereine pour les mois à venir, je me sens soutenue » exprime Nadjet qui débute une formation et se prépare à intégrer le secteur. Le COEPS agit comme une boussole, c’est un soutien « rassurant et motivant » pour Sileseme, une écoute approfondie qui a agi comme un déclencheur chez Marie-Hélène, lui permettant de « dépasser la peur de l’échec » après des tentatives de VAE avortées.

 

Un accompagnement en constante évolution

« Le dispositif ne cesse d’évoluer afin de toujours mieux répondre aux besoins de personnes. C’est sa force » poursuit Anthony Terme. Ainsi, l’équipe dédiée qui accompagne ses parcours, les façonne, s’est agrandie en 2024 et s’étoffera à nouveau en 2025 afin de répondre aux défis de l’emploi. Les conseillers évoluent en même temps que le COEPS : « Ils se forment de façon régulière pour toujours être à la pointe de la connaissance du secteur, des nouvelles formations, des nouveaux financements, des avancées en termes d’accompagnement des publics » poursuit le Responsable de la plateforme téléphonique, qui ajoute : « Nous développons aussi des outils plus en phase avec nos publics. Nous les adaptons afin de les rendre plus accessibles à tout type de profil. Nous les affinons pour que l’accompagnement soit toujours plus personnalisé, au plus près de la situation de chaque personne ».

Le COEPS qui s’est enrichi de nouveaux services pour mieux accompagner les personnes dans leur professionnalisation et les guider pour « aller vers l’emploi » : aide à la réalisation de CV grâce à la CVthèque, valorisation des compétences acquises qui passe par l’aide à la rédaction de lettre de motivation, mise en avant du passeport professionnel et de l’espace connecté iperia.eu

Il y a une place pour chacun, pas de stéréotype, pas de formule toute faite ou de parcours prédéterminé. Seul l’objectif est commun : que les (futurs) salariés se sentent bien à leur place dans le secteur, épanouis et motivés.